Le Modèle Américain, générateur d’inégalités croissantes

Entretenant l’illusion du « rêve américain », il a accru les inégalités et la pauvreté

 L’étude ci-après démontre dans quelle mesure les inégalités et la pauvreté se sont accrues aux Etats-Unis ces vingt dernières années, beaucoup plus que dans tous les autres pays de l’OCDE, et démontre aussi en quoi le « modèle américain » et ses politiques publiques des vingt dernières années sont causes de l’accroissement de ces inégalités ainsi que de la persistance de cette pauvreté. Il révèle aussi de fausses idées répandues sur la soi-disant mobilité sociale aux Etat-Unis. La comparaison avec le constat des données françaises et le modèle social français est éclairante. Une leçon à en tirer pour le modèle européen que nous souhaitons promouvoir …

 Le constat d’accroissement des inégalités et de la pauvreté aux Etats-Unis

Une récente étude de l’OCDE, publiée en octobre 2008, révèle que ces vingt dernières années, l’inégalité des revenus et la pauvreté se sont aggravées dans plus des trois quarts des pays de l’OCDE. La croissance a en fait bénéficié dans l’ensemble aux plus riches tandis que les revenus des pauvres et des classes moyennes ont stagné et que le nombre de pauvres a augmenté.

 

Les Etats-Unis sont un des pays de l’OCDE où le niveau d’inégalités et le taux de pauvreté ont le plus augmenté. La distribution des revenus s’est élargie de 20%.

Le revenu moyen des 10%  des ménages les plus aisés est le plus élevé de l’OCDE (72% de plus que la moyenne OCDE) tandis que celui des 10% les plus pauvres est inférieur de 20% à la moyenne OCDE relativement pour la même classe.

Depuis 1980, même si en moyenne la croissance du PIB/habitant a évolué de 2%/an (semblable à la France !),  la croissance n’a profité qu’aux 5% des familles les plus aisées.

 

Le taux de pauvreté y est très élevé (17% comparé à 10% pour à la moyenne OCDE). Ceci étant relatif car les 10% les plus pauvres aux USA ont plus d’argent que le Portugais moyen … Mais il faut raisonner en niveau de vie relatif.

 

De plus la pauvreté est plus durable aux USA que dans les pays nordiques, les pays bas, l’Allemagne et la France, la pauvreté persistance représentant 7% aux USA.  Les Américains pauvres ont plus de mal à sortir de leur condition que dans les autres pays riches européens, notamment la France. 9,5% des Américains sont restés pauvres durant les trois dernières années, alors que le taux est trois fois moins élevé en France.

La redistribution de revenu par les prestations sociales (prestations chômage, allocations familiales,…)  joue peu sur ces inégalités (seule la Corée fait moins bien). La redistribution sociale ne représente que 9% des revenus des ménages contre 22% en moyenne OCDE. De plus, la sécurité sociale, fonctionnant surtout au travers d’assurances privées, n’est pas fournie à tous les travailleurs. 1/3 des pauvres n’ont pas d’assurance sociale.

Contrairement aux idées reçues, la mobilité sociale est plus faible aux Etats-Unis que dans les pays nordiques et l’Australie.

 

Comparée aux Etats-Unis, la France est l’un des cinq pays de l’OCDE où les inégalités de revenus et la pauvreté ont baissé durant les 20 dernières années, principalement parce que les pauvres sont moins pauvres qu’il y a 20 ans. Les revenus des 10% des ménages les plus aisés  et des classes moyennes se situent dans la moyenne de l’OCDE alors que ceux des 10% les plus pauvres sont 25% plus élevés que la moyenne OCDE relativement pour la même classe. Le taux de pauvreté y est faible (7% comparé à une moyenne OCDE de 10%) et seulement 3% restent dans une pauvreté durable, supérieure à 3 ans, ce qui est moins important qu’ailleurs. Finalement, les entreprises françaises intègrent les pauvres mieux que leurs concurrentes étrangères, tandis que notre système de protection sociale – moitié plus coûteux qu’ailleurs selon l’OCDE – bénéficierait surtout aux classes moyennes.

 

       Evolution des inégalités de revenu aux USA                                   

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                       Evolution du % de pauvres aux USA

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  Source : OCDE

 Les inégalités sont bien plus prononcées encore aux Etats-Unis en matière de richesse, de patrimoine. La concentration du patrimoine y est beaucoup plus forte qu’en Europe : 1/3 des richesses est détenu par 1% de la population la plus riche, alors que le pourcentage est de 13% en France.

Le modèle américain, générateur d’inégalités et de pauvreté 

Dans son livre « La troisième révolution américaine », publié en août 2008 (avant la faillite de Lehman Brothers et la crise financière qui s’en est suivie), l’économiste Jacques Mistral remet en cause le modèle américain. Il y atteste que non seulement les inégalités se sont creusées, mais qu’elles deviennent « dynastiques ». L’Amérique n’est plus fidèle à son idéal d’égalité des chances. Il démontre  en quoi le rêve américain n’est plus qu’une illusion, non seulement pour les Américains eux-mêmes, mais également pour les autres pays pour lesquels ce modèle américain sert de référence. Il démonte aussi de nombreuses fausses idées entretenues pour vanter ce modèle. Enfin il cherche les causes de l’aggravation des inégalités, au travers des politiques publiques appliquées depuis le début des années 1980.

Qu’en est-il du  rêve américain ?

L’American Dream (le « rêve américain ») est l’idée selon laquelle n’importe quelle personne vivant aux Etats-Unis peut devenir prospère par son travail, son courage et sa détermination. Il est basé sur un idéal d’égalité des chances et de liberté d’entreprendre.

Son corollaire, l’American way of life  (« style de vie américain ») désigne un mode de vie fondé sur une société de consommation, symbole de prospérité capitaliste représenté par les appareils électroménagers, l’automobile, Hollywood, etc., très envié par les Européens, surtout entre les années 1920 et 1960.

Deux tiers des Américains pensent qu’ils accèderont dans leur vie au rêve américain. Ils croient beaucoup aux techniques de développement personnel, notamment sur base religieuse, comme peuvent en témoigner le succès des ouvrages (jusqu’à 25 millions d’exemplaires) sur le sujet. Aux Etats-Unis, la pauvreté est d’abord un échec personnel. 60% pensent que les pauvres sont pauvres parce qu’ils sont paresseux et 29% parce qu’ils sont enfermés dans le piège de la pauvreté. Ces pourcentages sont inversés en Europe. 

Par ailleurs, selon un sondage fait avant la crise de 2008, 42% des Américains ont une opinion défavorable de l’Etat, du gouvernement fédéral (contre 30% d’opinion favorable). En revanche, les autorités locales, les Etats fédérés, bénéficient d’un sentiment inverse, favorable à 50%. La méfiance des Américains à l’égard des responsables politiques concerne à la fois la sécurité, l’économie et la protection sociale. Une particularité fondamentale de l’Amérique reste sa méfiance à l’égard du gouvernement ainsi que sa haine de l’impôt.

A la veille des élections présidentielles de 2008, 78% des Américains jugeaient leur pays « sur de mauvais rails ». Bien que les raisons conjoncturelles expliquent ce pessimisme (prix de l’essence, crise immobilière, guerre d’Irak, …), cet état d’esprit a des racines plus profondes. Les crises immobilières ont abouti à un besoin d’intervention de l’Etat dans l’économie comme jamais vu depuis les années 1930. L’expression populaire s’est exprimée comme jamais dans la campagne présidentielle de Barack Obama, par un activisme militant et une profusion des dons.

 

Une brèche s’est ouverte dans le rêve américain et les certitudes jusque là ancrées dans la pensée commune.

Les atouts présentés de l’Amérique, dont le modèle sert de référence, sont les suivants :

         la mobilité sociale et la flexibilité du travail, adaptées à la mondialisation,

         l’égalité des chances et l’accès à l’éducation et à l’enseignement supérieur,

         la responsabilisation individuelle concernant la santé, moins de charges sociales afférentes, conduisant à plus d’efficacité.

         l’accès facile au crédit, accélérateur de richesse.

 Or, contrairement à une idée répandue, ces atouts ne sont pas (ou plus) avérés, incrustés néanmoins dans le marbre des idées reçues, perpétuant le mythe.

 Tout d’abord la flexibilité du marché de l’emploi et la mobilité sociale ne sont pas plus élevées aux Etats-Unis que dans d’autres pays occidentaux. Des études récentes l’ont prouvé. La croissance des dernières années ne s’est pas traduite en plein emploi ni en réévaluation des salaires, mais plutôt dans une modification des formes d’emplois, les emplois stables étant de plus en plus remplacés par des emplois précaires et atypiques, accompagnés d’une dégradation de la qualité des emplois, de pertes d’avantages sociaux (absence de couverture de santé notamment). 20% des emplois créés ces dernières années sont dans ce cas.

De plus, la mobilité sociale va en décroissant. Comme l’a montré l’étude de l’OCDE, la persistance durable dans la pauvreté est plus forte que dans d’autres pays riches européens, trois fois plus forte qu’en France notamment. Une autre étude, faite aux Etats-Unis sur une durée plus longue et reprise par Jacques Mistral, en attestait déjà : si 1/3 du premier quintile le plus pauvre en sort l’année suivante, en revanche 50% n’arrivent pas à s’en sortir sur une longue période (1974-91). 70% des fils ont en 1998 la même position sociale que leur père en 1979 ou dans une position inférieure.

 Education et santé sont des services fournis aux Etats-Unis selon des conditions plus directement soumises au marché qu’en Europe occidentale, donc plus inégalitaires.

L’accès à l’enseignement supérieur n’est pas égal pour tous. Aux Etats-Unis les études supérieures sont très coûteuses. Par exemple l’inscription au College à Harvard coûte 42 000 $ par an ! Le coût complet moyen d’un étudiant undergraduate (Bac+1 à Bac+4, correspondant au College américain) a triplé entre 1980 et 1997 (+68% hors inflation), passant à plus de 9000 dollars par an.

De plus, concernant l’éducation primaire, accessible à tous, le budget des écoles est financé par les impôts locaux, donc dépend des revenus des citoyens résidant aux alentour de l’école. Il s’en suit des différences de moyens considérables entre les communes (ou les quartiers) riches et les communes pauvres.

Cet accès de plus en plus réservé à l’éducation et à l’enseignement supérieur, basé sur l’argent, est à la base de la décroissance de la mobilité sociale.

Concernant la couverture sociale et la responsabilisation des dépenses, l’idée qu’un système de couverture sociale forte déresponsabilise les gens et implique une surdépense n’est pas fondée : les Français dépensent 12% de leurs revenus en frais de santé alors que les Américains en dépensent 16%. Pourtant leurs prestations sont en moyenne moins bonnes et 1/3 des pauvres ne bénéficient pas de couverture. Jacques Mistral fait remarquer qu’entre 1999 et 2003 aux Etats-Unis, la proportion de personnes couvertes par une assurance santé fournie par leur employeur a baissé de 6% (passant de 64% à 58%). De plus les primes d’assurance santé ont augmenté de 15% par an.

Enfin, si l’accès au crédit a dopé la consommation et l’immobilier, soutenant la croissance alors que les revenus des classes moyennes et modestes ont stagné, ce système basé sur la confiance, l’illusion de valorisation patrimoniale sans fin, a montré qu’il n’était pas durable. Les Américains, qui vivaient à crédit au point d’avoir atteint dans ces dernières années un niveau d’épargne négative, sont nombreux à découvrir avec stupeur et avec effroi qu’ils doivent renoncer à leur rêve de consommation et de propriétaire de leur logement.

Le fameux « American Dream », entretenu par les élites, les puissances financières et médiatiques, est devenu une supercherie, une illusion qui permet aux Américains des classes moyennes et modestes d’accepter leur condition, dans l’espoir d’en sortir un jour. L’Amérique a en fait une fausse conscience d’elle-même.

 

L’analyse des causes de l’aggravation des inégalités

 

L’accroissement des inégalités est causé à la fois :

         par l’envol des revenus des tranches de revenus les plus élevées :

o       les nouvelles formes de rémunération des dirigeants,

o       l’extrême technicité et rareté des métiers les plus qualifiés,

o       la très forte concentration des actifs financiers chez les ménages les plus riches, dans un contexte boursier haussier, d’économie de rente pour les actionnaires.

         et par la stagnation ou la faible progression des revenus modestes et moyens :

o       due à une concurrence internationale de plus en plus forte,

o       causée en partie par une forte immigration, donc d’un afflux de main d’œuvre à bon marché,

o       dans un contexte d’emploi manufacturier en recul et d’affaiblissement syndical.

Mais les causes contextuelles n’expliquent pas tout. Elles sont d’ailleurs les mêmes en Europe. Les politiques publiques sont également responsables de l’accroissement des inégalités, notamment comparées avec les politiques appliquées dans les autres pays européens.

 

Le contexte de la mondialisation et de l’immigration

Les nouvelles technologies ont amélioré l’efficacité et accru la productivité. L’accélération des gains de productivité a favorisé, pendant la décennie 1990, l’économie de main d’œuvre plus que le plein emploi. Le partage des revenus s’est déplacé plus en faveur des profits que vers une prospérité pour tous. Ce sont surtout la consommation et l’investissement immobilier, soutenue par une politique du crédit facile et bon marché, qui ont fait pour l’essentiel la croissance et l’emploi.

La vague sans précédent d’immigration depuis les années 1970 (dépassant 1million d’immigrants par an, 1,3 millions par an dans les années récentes), a tiré vers le bas les salaires des postes les moins qualifiés, qui ont accusé une baisse de 7% entre 1980 et 2000. L’immigration représente 11,5% de la population résidente et 14% de l’offre de travail aux Etats-Unis.

Les politiques publiques

Un cycle de 25 ans, commencé avec Reagan au début des années 1980, est celui d’une politique conservatrice poussée à son extrême avec les deux derniers mandats de Georges W. Bush, sous l’influence des néo-conservateurs. Leur politique est caractérisée par :

         la pulvérisation du mouvement syndical,

         la baisse des impôts et la lutte contre les idées re-distributives,

         l’augmentation des dépenses militaires contre « les forces du mal », accompagnée d’un renforcement du patriotisme,

         un nouvel establishment appuyé par le rôle croissant de puissants lobbies, alimentant le congrès et les médias, relais des intérêts économiques,

et récemment avec l’ère Bush :

         la rupture avec l’héritage du « New Deal » de Franklin Roosevelt,

         un accroissement vertigineux des dépenses publiques et un renforcement de l’Etat fédéral, essentiellement du fait des dépenses de guerre et de sécurité intérieure, alors que les dépenses vers l’enseignement ont baissé,

         l’utilisation des énergies religieuses au service du social (« faith based initiatives »),

         la privatisation du système de retraites (ce que les Américains appellent « Social Security »),

         la privatisation du système de soins (en substitution du programme « Medicare »),

         la réforme de l’immigration pour attirer la minorité hispanique et aussi probablement pour satisfaire les lobbies industriels friands de main d’œuvre à bon marché,

         une réforme fiscale trompeuse : présentée comme ayant renforcé la progressivité de l’impôt, le paquet fiscal était en vérité un cadeau pour les contribuables aisés. D’abord car les ménages les plus modestes ne paient pas d’impôt et ne bénéficient donc pas de baisses, ensuite parce que les contribuables du décile le plus favorisé bénéficient le plus des réductions fiscales même si ils supportent après la réforme d’une part plus importante de la fiscalité qu’avant, comme le démontre Jacques Mistral,

         des réductions drastiques des budgets publics en faveur de l’enseignement supérieur. Les dépenses publiques par étudiant ont baissé de 16%. Les bourses sont maintenant attribuées au mérite plutôt que par la volonté d’orienter le budget afin de favoriser l’accès aux études par les faibles revenus. Or, en même temps que ces aides allaient de moins en moins vers les classes moins favorisées,  comme nous l’avons vu, le coût complet d’un étudiant a plus que triplé entre 1980 et 1997.

 

CONCLUSION

La version américaine du partage des fruits de la croissance, de la « retombée en pluie » de ces fruits, est mise à mal. La pauvreté a augmenté, la surcroît de richesse n’a été distribué qu’aux plus riches, les inégalités se sont creusées, et de façon pire que dans les autres pays occidentaux comparables en termes de niveau de vie. Ces inégalités sont devenues « dynastiques » en entretenant, en cumulant et en perpétuant des inégalités de patrimoine, dans un contexte ou la fiscalité ne joue plus son rôle compensateur, re-distributeur. Comme le dit Jacques Mistral, « le système est entré dans un engrenage de sélection par l’argent qui consolide de tels mécanismes cumulatifs ».

La croissance américaine a été stimulée par le crédit et par les espoirs de gains patrimoniaux toujours croissants. L’explosion de la dette s’est traduite on seulement chez les ménages à l’égard des banques, mais aussi au niveau de l’Etat à l’égard des autres pays, en particulier de la Chine et des pays du Golfe. Mais la récente crise a mis en lumière l’illusion de ce modèle de croissance. Et la confiance, donc le crédit (qui signifie d’ailleurs confiance), sont entamés

Le modèle américain, dans sa configuration actuelle en tout cas, basé sur la recherche du profit et sur l’illusion de la croissance pour tous et sur le mensonge de l’égalité des chances, est bel et bien générateur d’inégalités et a même accru la pauvreté, bien plus que dans les pays européens à niveau de vie similaire, pourtant dans le même contexte de mondialisation. Les politiques publiques à l’égard de l’enseignement et de la fiscalité, ainsi que la privatisation croissante du système de santé et de retraite, sont la cause de l’accroissement de ces inégalités.

Nicolas Sarkozy nous conduit progressivement au modèle américain qu’il admire tant, la France risque donc de reproduire ce creusement d’inégalités et de pauvreté. C’est la traduction malheureusement de sa politique actuelle : bouclier fiscal, suppression de droits de succession, franchises médicales et report des frais de santé de plus en plus vers des assurances privées, financement du RSA par les classes moyennes et pas les plus aisées, suppression de la carte scolaire (encore plus ghéttoïsante, néfaste pour l’égalité des chances)…

Références :

La synthèse de ce rapport en 10 pages est accessible sur le site de l’OCDE : http://www.oecd.org/dataoecd/48/9/41530189.pdf

Le rapport complet est accessible en lecture (non imprimable) mais peu propice à la navigation : http://213.253.134.43/oecd/pdfs/browseit/8108052E.PDF

Il est possible de le commander par Internet sur le site (70 euros).

L’OCDE donne un lien sur la fiche de quelques pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume Uni et les Etats-Unis.

Livre de Jacques Mistral «  La troisième révolution américaine » (prix 2008 du meilleur livre d’économie) :

Article de Challenges :

http://www.challenges.fr/magazine/livre/0147-017895/fascinante_amerique.html

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Une réponse à Le Modèle Américain, générateur d’inégalités croissantes

  1. ylemestric dit :

    Les chiffres n’apportent pas toujours les bonnes infos. La notion de pauvreté est effectivement relative et le niveau de vie apparent n’est pas un « je crois » ou « je pense ». Le n
    Peut-être que la différence avec les USA repose également sur le nombre de riches. Si la france à eu son « niveau de pauverté qui a baissé, c’est paut-être parceque les personnes riches ont quitté le pays. Dans ce cas les 10% plus riche baisse, le revenu median baisse et la pauvreté relative baisse.
    Par exemple, les 3 pays qui accueillent le plus les français sont la Suisse, les USA, le Royaume Uni. Que des pays qui aiment les riches.
    Corolativement, le nombre de riches augmentent dans ces pays et augmentent la pauvreté relative.

    Où est la vérité ?

    Peut-être en arrêtant de comparer des chiffres abstraits et en comparant le « niveau de bonheur », de santé, d’éducation etc.

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